Des robots intelligents et qui veillent sur notre sécurité -
A Chinon, des engins « intelligents » sont prêts à agir en cas d’accident nucléaire.
Ils se nomment « ebull », « epelle », « eole » ou encore « eros »… Installés dans l’aile désactivée de la centrale nucléaire de Chinon (Indre-et-Loire), ce sont en fait des robots qui patientent, prêts à intervenir en cas de problème nucléaire partout sur le territoire français, en moins de 24 heures. Certains d’entre eux sont également prêts à décoller pour le Japon, le cas échéant, et si, bien sûr, les autorités nucléaires locales en expriment le souhait.
Ces drôles d’engins « intelligents », une dizaine au total, ont été développés par le groupe Intra (Intervention robotique sur accidents), fondé par EDF, le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) et le groupe Areva en 1988, deux ans après l’accident de Tchernobyl. « Au cours de cet accident, les décideurs ont pris conscience que, si les hommes supportaient mal les radiations, la plupart des engins électroniques ne les supportaient pas non plus et tombaient en panne, explique Michel Chevallier, le directeur du groupe Intra. Nous avons donc travaillé à “endurcir” l’électronique aux radiations. »
A 10 kilomètres de distance
Equipés de capteurs, de caméras et d’un bras articulé, certains robots peuvent être guidés à 10 kilomètres de distance. Mais dès qu’il s’agit de travailler par exemple avec « epelle », une pelleteuse, ou « ebull », un bulldozer, la précision des commandes nécessite que l’engin de contrôle, blindé de plomb, soit situé dans un rayon de quelques centaines de mètres. Et le plomb ne fait que diviser par cent les radiations, ce qui implique qu’en cas de radiations extrêmes ces matériels ne sont pas utilisables. Mais les « eros » et autres « eole » sont, eux, bardés de multiples « trucs » qui leur permettent de vaincre, à distance, de vraies difficultés pratiques : un lasso pour ouvrir une poignée, une pince souple pour tenir une éprouvette, des roues crantées pour grimper les escaliers en métal, un arceau de sécurité en cas de chute… Pour passer un sas radioactif sans perdre le téléguidage, ils sont même capables de poser eux-mêmes sur une porte une antenne-relais hertzienne, ces ondes étant capables de traverser le milieu radioactif…
Source : France-soir.
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