Salon du livre 18-21/03/2O11Cette année, le roman noir sera un des grands rendez-vous du Salon !
Policier, thriller, suspense, en roman, en manga ou en bande dessinée, les amateurs de frissons en tout genre seront forcément séduits par cette thématique plaçant le roman noir au centre du Salon.
Au menu, des débats, des projections, des expositions ainsi que de nombreuses séances de signature.
Le phénomène nordique :Tout droit arrivé des pays scandinaves où il cartonnait déjà depuis les années 70, le genre fait son entrée sur le marché français en 1994. Cette année-là, un suédois du nom d’Henning Mankell publie Meurtriers sans visage, le premier épisode d’une saga de onze tomes, celle du célèbre commissaire Kurt Wallander. Pour autant, si « l’arrivée de Mankell avait déjà bien préparé le terrain, c’est bel et bien Stieg Larsson et Millénium qui ont fait découvrir tout cet univers là au lectorat français » nous assure Julien Guerry. Il faut dire que, depuis sa sortie suédoise en 2005, la saga de Stieg Larsson traduite en 25 langues s’est tout de même vendue à plus de 50 millions d’exemplaires à travers le monde. Myboox.fr
Un écrivain nordique du roman noir :
Johan TheorinSon livre :
Le sang des Pierres Avec 'L' Heure trouble' et 'L' Écho des morts', Johan Theorin s'est imposé comme un des maîtres du polar scandinave. Il revient ici sur son territoire de prédilection, l'île d'Öland, avec un suspense virtuose.
L'histoire : À la fonte des neiges, les gens du continent réinvestissent l'île. Peter Mörner s'est installé dans une vieille maison dont il a hérité pour trouver la paix, loin de son père. De sa villa flambant neuve, Vendela Larsson regarde cette lande dont elle connaît tous les secrets. Quant à Gerlof, vieux loup de mer de 85 ans, il a voulu revoir, peut-être pour la dernière fois, le soleil de son enfance... Mais pour eux, le printemps ne sera pas comme les autres. La mort rôde en cette nuit de Walpurgis qui célèbre traditionnellement la fin de l'hiver, et les drames du passé, dont témoigne la couleur rouge sang de la falaise entre la carrière et la lande, resurgissent...
Des critiques :
... Dans ces paysages indomptés évoquant la présence de personnages merveilleux, de pensées magiques et autres éléments surnaturels, Johan Theorin prend son temps pour nous raconter des histoires de famille, des histoires de couples, des histoires intimes et personnelles qui fatalement sur cette petite île sauvage résonnent entre elles et finissent par s’entortiller les unes aux autres dans un lacis de destinées ordinaires mais tragiques.
la ruelle bleueDes romans entre chien et loup, éblouissants de sauvagerie. Theorin excelle à tendre l'atmosphère, à l'alourdir de mille détails, attentif au moindre bruit, au moindre geste, à la moindre vibration... C'est sa manière de faire de l'immensité du ciel et de la mer le plus inquiétant des huis clos.
Télérama
D'autres nouveaux, anciens... à ne pas laisser de côté si ils vous passent entre les mains !
Les leçons du malde
Thomas H. CookL'histoire : A la fin de ses études universitaires, Jack Branch revient enseigner dans la petite ville du Mississippi où il a grandi, dans l'école où son propre père enseignait. Dans son cours, qui a pour thème le Mal et ses représentations à travers l'art et l'histoire, un élève semble isolé, un peu étrange. Il s'appelle Eddie Miller, et son père est mort après avoir été condamné pour le meurtre d'une étudiante. Peu à peu, Jack se prend d'affection pour le gamin, à qui il suggère d'écrire son devoir de fin de trimestre sur son père, afin de se libérer du poids du passé. Alors que le jeune Eddie enquête pour sa dissertation, le passé de Jack lui-même refait surface – empêtré dans son désir de sauver Eddie, inquiet au sujet de son père, impuissant face à ses propres illusions, Jack se retrouve insidieusement happé dans une tragédie digne de ses propres cours sur le Mal.
Des critiques :
Après les très marquants Les ombres du passé et Les feuilles mortes (Folio policier), Thomas H. Cook confirme, avec ce nouveau roman à la narration serrée comme un noeud coulant, qu'il est bel et bien un maître du roman policier capable de mener le lecteur par le bout du nez jusqu'au... billot.
Lalibrairie.com... Les Leçons du mal sont une exceptionnelle plongée dans les sombres névroses d’un Sud tourmenté, une effrayante immersion vers les « grands fonds » qui irrésistiblement aspirent les âmes dévastées par une mortelle mélancolie et une pesante culpabilité. Une fascinante errance dans les vénéneux jardins du bien et du mal, où il est toujours minuit. Le meilleur livre, sans doute, d’un des grands noms du roman noir américain actuel.
Evènement.
Le temps de la sorcièrede
Arni Thorarinsson
L'histoire : Journaliste à la dent dure au Journal du Soir et alcoolique 'en pause', Einar est exilé de Reykjavik à Akureyri, la plus grande ville du nord de l'Islande. En route avec sa photographe, ils font un reportage sur un accident de rafting : l'épouse du directeur d'une usine de bonbons d'Akureyri est tombée dans la rivière glaciaire et elle est morte. La mère de la victime accuse le mari. Par ailleurs, dans le cadre de son nouveau travail, Einar va interroger les acteurs en herbe de la représentation d'une pièce du XIXe siècle, Loftur le Sorcier ; Skarphédinn, l'adolescent qui interprète le rôle-titre, va le lendemain être retrouvé mort dans une décharge. Einar mènera son enquête, parallèlement à celle que lui commande son journal sur les problèmes opposant les Islandais de souche à la main-d' oeuvre émigrée du chantier d'un barrage qui va transformer tout l'équilibre de la province. Le journaliste découvre une microsociété gangrenée par l'argent, la drogue, la corruption ainsi que par la 'politique des cousins'.
Des critiques :
...le lecteur, lui, ne s’embête pas. Il peut même admirer l’habileté avec laquelle l’auteur noue des fils très complexes et disparates et les relie à des notions aussi spécifiquement islandaises que le « Heaume de terreur » ou un lieu aussi important dans l’histoire du pays que l’évêché de Holar, mais aussi avec la criminalité en col blanc, le rock, le théâtre et le cinéma – pour ne pas parler du téléphone portable, lequel peut servir à tout autre chose qu’à téléphoner, comme chacun sait. Ajouter un soupçon de Narcistic personality disorder, une pincée de mondialisation et secouer. Voilà, le cocktail est prêt : il est assez corsé, un peu vertigineux et pas très optimiste : « Est-il possible que les gens aient des enfants ? Si c’est le cas, comment vont-ils ? Dans quel état sont-ils ? » se demande l’(anti-)héros de cette histoire. Au total : du travail d’artiste, servi par une bonne traduction, et un régal de lecture.
BiblioMonde...Cette approche personnelle de l’enquête permet à l’auteur de décrire la démarche originale de son enquêteur, loin des clichés et des raccourcis narratifs en vogue dans les romans policiers habituels. Einar est journaliste, et, logiquement, il lui est très difficile de mener ses investigations. Les portes se ferment à son approche, les insultes sur la presse et ses fouineurs sans scrupules fusent, quand ce ne sont pas les coups. Cet ancrage dans la réalité donne au roman tout son intérêt en même temps que son crédit. L’enquête est laborieuse, et quand elle n’avance pas, elle n’avance pas ; il n’y a pas de courses-poursuites ou de rebondissements farfelus pour la relancer toutes les 15 pages. Ce n’est pas pour autant que l’ennui nous guette : l’écriture fluide de Thorarinsson et ses histoires de sorcières islandaises, de morts mystérieuses et de trafic de drogues engendrent une intrigue passionnante, à l’aboutissement surprenant....
L'évènement.